L’Héritage d’un événement sportif

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L’attribution d’un événement sportif, qui plus est lorsqu’il relève d’un « mega-event », conduit la plupart du temps à s’interroger sur les couts induits par son organisation autant que sur les résultats escomptés en matière de performance. Pensés pour avoir des effets sociaux au-delà de la période limitée aux épreuves, plusieurs des évènements sportifs, et parmi eux les jeux Olympiques, légitiment leur intérêt au regard des retombées sociales et culturelles qui leur seraient liées. C’est dans cette perspective que depuis la fin des années 1990, plusieurs compétitions sportives ont capté la notion d’héritage. D’abord mobilisée de manière formelle, celle-ci est devenue un élément majeur de toutes les candidatures, comme en témoigne le fort attachement du comité d’organisation pour les JO de Paris en 2024.
D’abord appréhendée par l’intermédiaire des effets économiques, la perception de l’héritage s’est diversifiée en intégrant les volets sociaux et culturels. Toutefois cela conduit à certaines difficultés en matière de mesure de retombées, le plus souvent saisies uniquement comme liées à la manifestation. L’héritage est ainsi rarement considéré dans une stratégie à long terme conduisant à le penser dès les premières étapes des projets de candidature, à s’y atteler dès l’obtention de l’événement en mettant en œuvre des programmes et à s’assurer d’un suivi au-delà de la seule période de son déroulement.
(texte de présentation du symposium « L’Héritage d’un événement sportif. enjeux sociaux, analyses critiques et perspectives scientifiques » organisé par le laboratoire VIPS2 à Rennes, le 30 janvier 2019).